vendredi 19 avril 2024

Jacques-Antoine Grassot (1799-1860), artiste comique du théâtre du Palais-Royal

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Grassot dans le rôle de Nonancourt, dans Le Chapeau de paille d'Italie (1851), par Lhéritier
Photographie BnF

D’une famille originaire de Bourgogne, Jacques-Antoine Grassot, dit « Paul-Louis-Auguste Grassot », est né à Paris, dans un de ses quartiers les plus populeux, 12 rue des Fontaines [rue des Fontaines du Temple, IIIe], le 30 fructidor An VII [16 septembre 1799], selon l’état civil reconstitué de Paris, date confirmée par son bulletin de recrutement de la classe de 1819.

Rue des Fontaines, par Charles Marville (1866)

Bulletin de recrutement de la classe 1819
Photographie Archives de Paris

Dans leur Galerie historique des acteurs français (Lyon, N. Scheuring, 1877, p. 265), E.-D. de Manne et C. Menetrier donnent, sans en indiquer la source, un « Extrait du registre des actes de naissance de l’an VIII, pour le VIe arrondissement » :

« Aujourd’hui, vingt-deux nivôse an huit de la République française (12 janvier 1800), à deux heures de relevée par devant nous, officier municipal pour le sixième arrondissement de la ville de Paris, soussigné, est comparu le sieur Jean-Edme Grassot, maître tabletier, demeurant rue des Fontaines, nº 12 de cet arrondissement, lequel nous a déclaré qu’à deux heures de la nuit de ce même jour, son épouse, Marie-Louise Couraut, est accouchée d’un enfant qu’il nous a présenté, assisté de deux témoins, qui a été reconnu être du sexe masculin & auquel il a donné les prénoms de Jacques-Antoine. »


 

Son père, Jean-Edme Grassot, faisait donc dans la tabletterie [fabrication d’objets en bois, ivoire, os, nacre, pierres dures, par découpage, assemblage, marqueterie, incrustation : échiquiers, damiers, coffrets, etc.] ; né à Paris le 24 janvier 1770, il avait épousé Marie-Louise Courant le 10 octobre 1793. Il demeurait 2 rue Neuve-Saint-Denis [rue Blondel, IIIe] à partir de 1800, 4 rue de la Croix [rue Volta, IIIe] à partir de 1804.

Son grand-père, Edme Grassot [II], un temps marchand fruitier, était né le 10 janvier 1741 à Savigny-en-Terre-Plaine [Yonne], s’était marié à Paris avec Marie Lebert, par contrat du 8 février 1768, et était mort à Gentilly [Val-de-Marne], à l’infirmerie de Saint-Roch, à Bicêtre, le 29 février 1788.

Son arrière-grand-père, Edme Grassot [I], manouvrier, était mort le 29 février 1768 à l’hôtel Dieu de Paris, après avoir perdu son épouse, Jeanne Bourré, décédée le 30 juillet 1765, âgée d’environ 49 ans, à Angély [Yonne].

Jacques-Antoine Grassot

Jacques-Antoine Grassot fut confié pendant quatre ans à la mère Molicard, nourrice à Villers-Cotterêts [Aisne]. Ramené à Paris, il fut envoyé à l’école de la Doctrine chrétienne, puis au père Faguet, ancien garde-suisse de Louis XVI, rue des Fontaines. Après sa première communion, faite à la paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, il fut placé comme apprenti chez un épicier du coin de la rue Greneta [IIIe], puis chez un quincaillier, qui le renvoya également :

« La rue Grenétat est une rue où toutes les maisons, envahies par une multitude de commerces, offrent un aspect repoussant, les constructions y ont un caractère horrible. L’ignoble malpropreté des fabriques y domine. »

(M. de Balzac. Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau. Paris, Chez l’Éditeur, 1838, t. II, p. 201)  

Il fut alors au travail chez un bijoutier de la rue du Bourg l’Abbé [détruite en 1854, VIe], le père Loison : Grassot y prit le goût du dessin et son père le fit entrer comme « rapin » [peintre apprenti] aux Menus-Plaisirs, rue du Faubourg Poissonnière [IXe, détruit en 1910], dans l’atelier de Charles Cicéri (1782-1868) ; plus tard, il devint élève de Charles Bouton (1781-1853) et de Louis Daguerre (1787-1851).

En 1822, après avoir mené une vie de bohême, Grassot changea de carrière : il se fit commis-voyageur en bijouterie d’abord, puis en librairie, puis en papiers peints, puis en gravures. Trois années durant, il parcourut la France et fit d’excellentes affaires.

Fatigué des voyages, il revint à la peinture et entra chez Lefebvre, peintre décorateur au théâtre de la Porte-Saint-Martin : il eut alors l’occasion de jouer en amateur chez la duchesse de Raguse. Il fit la connaissance de Pierre-Jacques-Marie Perrin (1780-1865), l’un des acteurs du Vaudeville et du Gymnase, qui l’emmena jouer à Chartres [Eure-et-Loir] en 1826.

À son retour à Paris, il entra chez un agent de change comme commis principal et se mit en ménage avec la très jeune Françoise Billard [et non Billiard, Belliard ou Tilliard], née le 14 février 1811 dans la maison d’accouchements du 3 rue de la Bourbe [boulevard de Port Royal, Ve], fille de Antoinette-Avoie Billard, ouvrière en dentelles, et de père non dénommé [son acte de décès donne « fille de Avoye Billard », et non de Pélagie Billard, mère célibataire d’une autre Françoise née aussi 3 rue de la Bourbe le 12 décembre 1810].

Reims : théâtre de la rue de Talleyrand (1778-1888)

Directeur du théâtre de Reims [Marne], Perrin l’engagea une seconde fois : sous le nom d’« Auguste », il débuta à Épernay [Marne], joua à Châlons-sur-Marne [Châlons-en-Champagne, Marne], puis à Reims, au théâtre de la rue de Talleyrand.

Il regagna Paris au commencement de 1833 et débuta au théâtre du Gymnase Dramatique, le 13 juin 1833, dans Le Coucher du soleil, comédie-vaudeville en un acte, par Melesville et Hippolyte Leroux ; « Mme Grassot » [sic] joua, le 23 juillet 1833, La Femme de l’avoué, comédie-vaudeville en un acte, par Mélesville et Carmouche.

Mais en 1836, la rectitude et la fantaisie ne pouvant pas s’accoupler, Grassot dut, pour la troisième fois, renoncer au théâtre. Il reprit la peinture, mais, devant suivre sa compagne à Rouen [Seine-Maritime] où elle était engagée, il y reprit un rôle et devint l’idole du public de la capitale normande.

Monsieur de Coyllin ou l’Homme infiniment poli (1838)
Photographie BnF

Engagé en 1838 au théâtre du Palais-Royal, il débuta le 2 juillet dans Monsieur de Coyllin ou l’Homme infiniment poli, comédie en un acte mêlée de chant, par Marc-Michel, Auguste Lefranc et Eugène Labiche.

Les acteurs du théâtre du Palais-Royal, par Lhéritier (1858)
Photographie Musée Carnavalet

« L’acteur Grassot a été un des plus étonnants bouffons qui aient jamais nagé dans l’absurde, comme un cygne dans l’eau pure d’un lac. Maigre, émacié, ridé, strié, vénérable, absurde, ayant au cou plus de cordes qu’il n’y en a dans la boutique d’un cordier, il disait des calembredaines avec sa bouche fendue jusqu’aux oreilles, et de ses petits yeux perçait les âmes comme avec des vrilles, tandis que, lancé dans l’air étonné, son grand bras simiesque menaçait le vide, décrochait les étoiles et ameutait les Dieux, et que son doigt tendu comptait l’un après l’autre des objets absents, en les désignant chacun d’un claquement de langue. »

(Théodore de Banville. Mes souvenirs. Paris, G. Charpentier, 1883, p. 389)

 

Grassot, par Jean-Pierre Dantan (1844)
Photographie Musée Carnavalet

Grassot devint une physionomie à part dans la troupe comique du Palais-Royal : « Ce comique excentrique a dû la meilleure part de ses succès à son masque original, qui se prêtait facilement à tous les rires et à sa voix enrouée qui se prêtait aux interprétations les plus étranges » (Antoine Laporte. Histoire littéraire du dix-neuvième siècle. Paris, Émile Bouillon, 1889, t. VI, p. 147). Pendant près de vingt ans, il a joué d’origine ou repris environ cent quarante rôles dans lesquels il bouleversa toutes les conventions reçues.

Madame Grassot, dans le rôle de Madame de Pompadour, dans La Journée des éventails (1840)
Photographie BnF

En 1850, Grassot quitta son logement du 31 rue de La Tour d’Auvergne [rue Louise-Émilie de La Tour d’Auvergne, IXe] pour louer une petite maison, 10 rue de Boulogne [rue Barbanègre, XIXe], qui fut habitée plus tard par Alexandre Dumas fils (1824-1895). Le 29 mai 1852, Grassot épousa Françoise Billard [l’état civil reconstitué de Paris donne, par erreur de transcription, Jean-Antoine Grassot et Françoise Billiard, mais confirme qu’ils habitaient 10 rue de Boulogne].

L’abus des liqueurs alcooliques fit que l’enrouement de sa voix devint problématique : il partit pour l’Italie en 1858, par ordonnance du médecin, mais il n’en rapporta que la recette d’un punch et non sa voix. Cette même année, il emménagea au 184 rue de Rivoli [Ier]. Il persista à rester encore au théâtre, mais joua moins fréquemment. 

Photographie etikantiq50

Photographie BnF (1859)

En juin 1859, il abandonna la scène et devint limonadier en prenant possession du Café Minerve [disparu vers 1868], 8 rue de Richelieu [Ier], à l’angle de la rue de Montpensier, dans le voisinage de la Comédie Française, se résignant à faire boire le « punch Grassot », délicieux tonique pour desserts et soirées. Après deux mois de cruelles souffrances, une laryngite tuberculeuse l’emporta le 18 janvier 1860 au 8 rue de Richelieu ; son service funèbre eut lieu en l’église Saint-Roch le lendemain.

« Au milieu de cette vie, vouée en apparence aux bouffonnerie [sic] et aux goguettes, il avait conservé ses goûts pour les dessins et pour les livres ; il s’était composé une bibliothèque originale qui contient une foule d’ouvrages curieux ornée [sic] de figures, 3,000 gravures d’anciens maîtres, 200 autographes d’artistes, et une nombreuse collection de journaux et de brochures de 1848 à 1851. »

(De Biéville. « Notice sur M. Grassot ». In Catalogue des livres de feu M. Grassot. Paris, Camerlinck, 1860)

Ex-libris. Photographie B. M. Lyon

Son ex-libris, gravé par Gozzora, dont la signature-rébus est sous la forme « Gozo » suivie d’un rat, le représente en portrait-charge, de profil et portant un gibus.


 

Sa bibliothèque fut vendue du lundi 26 mars au lundi 2 avril 1860, en 7 vacations, 28 rue des Bons Enfants, Maison Silvestre, salle n° 2, au premier : Catalogue des livres, gravures, autographes, journaux et canards de 1848-51, composant La Bibliothèque de feu M. Grassot, artiste dramatique (Paris, Camerlinck, 1860, in-8, [8]-91-[1 bl.] p., 1.168 + 4 doubles [bis] = 1.172 lots), dont Théologie-Histoire des religions [24 lots = 2,04 %], Jurisprudence [9 lots = 0,76 %], Sciences et Arts [130 lots = 11,09 %], Belles-Lettres [614 lots = 52,38 %], Histoire [188 lots = 16,04 %], Supplément [132 lots = 11,26 %], Autographes [75 lots = 6,39 %]. Avec une « Table des divisions » et une « Notice sur M. Grassot » par Edmond de Biéville (1814-1880).

 


20. Génie du christianisme, ou Beautés de la religion chrétienne ; par François-Auguste Chateaubriand. Quatrième édition. Lyon, Imprimerie de Ballanche père et fils, An XIII-1804, 9 vol. in-18, v. m., fil., tr. dor., front. et fig. 9 fr.



21. Charles Monselet – Les Vignes du Seigneur. Paris, Victor Lecou, 1854, in-12, demi-rel. mar. r., tête dor. 2 fr. 75. [classé parmi les livres de Théologie !]



59. Centurie zoologique, ou Choix d’animaux rares, nouveaux ou imparfaitement connus ; Par R. P. Lesson. Paris, F. G. Levrault, 1830, in-8, perc., n. rog., pap. vélin, 80 pl. coloriées. 13 fr.

Photographie Librairie Camille Sourget, Paris


61. Histoire naturelle et générale des colibris, oiseaux-mouches, jacamars et promerops ; Par J. B. Audebert et L. P. Vieillot. Paris, Desray, An XI = 1802, 2 vol. gr. in-fol., en feuillets, fig. en couleurs avec légendes imprimées en or. 116 fr.

Photographie Bnf


102. La Galerie électorale de Dusseldorff [sic] ou Catalogue raisonné et figuré de ses tableaux. Par Nicolas de Pigage. Basle, Chrétien de Mechel, 1778, in-fol. obl., demi-rel., fig. 35 fr.



154. Das Schach, oder König-Spiel. Von Gustavo Seleno. Lipsiæ, 1617, in-fol., rel. v., fig. 9 fr.

Photographie Librairie Livres-Dessins


243. Tendresses bacchiques, ou Duo et Trio melez de petits airs, tendres et à boire, des meilleurs auteurs ; Recueillies & mises en ordre par Christophe Ballard, seul imprimeur de Musique. Paris, 1712, 2 vol. in-12, v. br., fig. de Sébastien Le Clerc, musique notée. 12 fr.



262. Chansons de P. J. de Béranger, Anciennes, Nouvelles et Inédites. Paris, Baudouin Frères, 1828, 2 vol. in-8, demi-rel. v., fig. noires et col., non rogné. 31 fr.



299. Les Souvenirs et les Regrets du vieil amateur dramatique, ou Lettres d’un Oncle à son Neveu sur l’ancien Théâtre Français. Paris, Charles Froment et Nepveu, 1829, gr. in-12, br., gravures coloriées représentant en pied les acteurs dans les rôles où ils ont excellé. 26 fr.

Photographie BnF


312. Recherches sur les costumes et sur les théâtres de toutes les nations, tant anciennes que modernes. Paris, M. Drouhin, 1790, 6 tomes en 5 vol. in-4, rel. v., estampes en couleur et au lavis. 161 fr.

Photographie Librairie Jeanne Laffitte, Marseille


351. Œuvres de Molière, avec des remarques grammaticales, Des Avertissemens [sic] Et des Observations sur chaque Pièce, par M. Bret. Paris, Compagnie des Libraires associés, 1788, 6 vol. in-8, rel. v., tr. dor., fig. de Moreau le Jeune. 41 fr.

Photographie Khelifi Sofiane, Laval


361. Œuvres de Racine. Londres, Imprimerie de J. Tonson et J. Watts, 1723, 2 vol. in-4, mar. r., fil., tr. dor. Aux armes. 73 fr.



409. Théâtre de N.-E.-Restif-de-la-Bretone [sic]. Neufchâtel, 1789, 3 vol. in-12, demi-rel., fig. 10 fr.



521. Les Mystères de Paris par M. Eugène Süe [sic]. Paris, Charles Gosselin, 1843, 4 part. en 2 vol. in-4, demi-rel. v., fig. 13 fr.



539. Les Œuvres de M. François Rabelais, Docteur en Médecine. S. l., s. n., 1663, 2 vol. pet. in-12, v. f. 16 fr.

Photographie Walkabout Books, Curtis, USA


615. Les Penseés [sic] facecieuses [sic], et les Bons Mots du fameux Bruscambille, comédien original. Cologne, Charles Savoret, 1741, in-1é, v. f., fil., tr. dor. 8 fr.



643. Journée de l’amour, ou Heures de Cythère. Gnide, 1776, in-8, br., front. et vign. 1 fr. 2.



687. Le Mareschal de Luxembourg au lit de la mort. Tragi-Comédie. Cologne, Pierre Richemont, 1695, pet. in-12, front., v. f. 16 fr.



708. Arlequiniana ou les Bons Mots, les Histoires Plaisantes & Agréables. Recueillies des conversations d’Arlequin. Suivant la Copie. Paris, Florentin et Pierre de Laulne, et Michel Brunet, 1708, v. gr., fil., front. 2 fr.



757. Œuvres complètes de MME la baronne de Staël, publiées par son fils. Paris, Treuttel et Würtz, 1820, 17 vol. in-8, rel. 55 fr.



802. Histoire de France, depuis Faramond [sic] jusqu’au règne de Louis le Juste. Par le Sieur F. de Mezeray. Nouvelle édition. Paris, Denys Thierry, Jean Guignard et Claude Barbin, 1685, 3 vol. in-fol., rel. v., pl. 20 fr.



811. Les Arts somptuaires. Histoire du costume et de l’ameublement, et des arts et industries qui s’y rattachent, sous la direction de Hangard-Maugé. Dessins de ClUS Ciappori. Paris, Hangard-Maugé, 1858, 3 vol. in-4, demi-rel. mar. 240 fr.



905. Monuments anciens et modernes de l’Hindoustan. Par L. Langlès. Paris, Imprimerie de P. Didot l’Aîné, 1821, 2 vol. in-fol., cart., fig. 29 fr.

Photographie Librairie Clavreuil, Paris


1.090. Théâtre des états de son altesse royale le duc de Savoye, prince de Piémont, roi de Cypre [sic]. La Haye, Adrian Moetjens, 1700, 2 vol. in-fol., rel. vél., pl. et fig. 50 fr.      

« Ce beau comique était un savant ; sa bibliothèque embrassait dans ses rayons toutes les connaissances humaines : théologie, jurisprudence, romans, philosophie morale et politique, poésie, linguistique.

Grassot avait tout étudié, mais surtout les finesses de la langue, tout en faisant flamber son punch. Il y avait à cette vente de précieux autographes de mademoiselle Rachel, un dessin et des vers de la grande tragédienne ; la seule actrice de ce temps-ci que le grand comique trouvât à sa taille.

Le catalogue de cette vente est très rare : il a paru orné d’un portrait de Grassot, et précédé d’une histoire de ce maître fou […].

Grassot, du reste, était mieux qu’un bouffon ; il comprenait parfaitement toutes les nuances d’un rôle. Ses lazzis les plus audacieux, ses drôleries les plus excentriques étaient toujours dans le sens de son personnage et de la situation. Il exagérait l’expression pour la rendre aussi risible que possible, mais il ne la faussait jamais. Il entait le grotesque sur la comédie. Ceux qui croient qu’il ne composait pas ses rôles se trompent fort. »

(Pierre Dax. « Chronique ». In L’Artiste. Paris, 1860, Nouvelle Série, t. IX, p. 162)

Françoise Billard fut pensionnée par la Société des Artistes en 1868. En 1872, elle entra dans une maison de retraite. 


Admise à la Maison Rossini, inaugurée en 1889 au 5 rue Mirabeau [XVIe], elle y mourut des suites d’une chute, le 23 juin 1892.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mardi 9 avril 2024

La Bibliothèque de Éléonor Huillard (1811-1869), une des plus belles de Paris

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6 quai d'Orléans, Paris IV, par Eugène Atget (1915)

À une quarantaine de kilomètres au nord-est de Rouen [Seine-Maritime], Nicolas Huillard, laboureur à Sommery [Seine-Maritime], mourut le 17 août 1723 à Sigy-en-Bray [Seine-Maritime], où il fut inhumé dans le chœur de l’église Saint-Martin.


Son fils Nicolas, deuxième du nom et aussi laboureur à Sommery, avait été baptisé dans la même église de Sigy le 7 septembre 1718 ; le 27 novembre 1737, en l’église Saint-Vivien de Rouen, il épousa la fille d’un laboureur d’Argueil [Seine-Maritime], Marie-Catherine Lecouflet.

Leur fils Nicolas-René Huillard, né à La Feuillie [Seine-Maritime] le 15 mars 1741, devint avocat ; il mourut le 17 germinal An XI [7 avril 1803] à Neufchâtel-en-Bray [Seine-Maritime], président au tribunal de première instance.


 

Ambroise-Gustave Huillard est né le 16 juillet 1779 à La Ferté-en-Bray [Seine-Maritime] et fut baptisé le même jour en l’église Saint-Samson. Négociant en drogueries à Paris, 38 rue de la Vannerie [disparue en 1854], près l’Hôtel de Ville, il épousa, le 31 janvier 1807, Marie-Euphrosyne Guérin, née à Paris le 17 septembre 1782, fille d’un marchand distillateur, veuve en premières noces de Charles-Jean Delagroue (1773-1805). Il mourut le 5 mars 1836, au 50 rue de Ménilmontant [XXe] ; son épouse, le 20 juin 1852, 27 rue Saint-Sulpice [VIe].

Les deux fils de Ambroise-Gustave Huillard, Jean-Louis-Ambroise (1807-1892), dit « Huillard Aîné », et Éléonor-Claude-Marie (1811-1869), succédèrent à leur père sous la raison sociale « Huillard Frères ».

Éléonor-Claude-Marie Huillard était né à Paris, le 11 juin 1811. Le 2 juillet 1842, il épousa Geneviève-Marie-Aglaé Bertrand, fille d’un orfèvre, née à Paris le 17 janvier 1822, qui lui donna, en particulier, Louise-Marie-Marguerite, née le 23 mars 1843, 2 rue des Coquilles [disparue en 1851], et Charles-Paul-Georges, né le 9 mars 1851, 64 rue du Cherche Midi [VIe], où elle mourut prématurément le 9 juillet 1851, dans sa trentième année.

Dès lors, Huillard sembla ne plus trouver de consolation que dans l’étude. Il apprit plusieurs langues et songea à se former une bibliothèque : il commença en 1853, à la mémorable vente De Bure.

« Ce n’est cependant que depuis une douzaine d’années qu’il suivait assidûment les ventes, ne manquant jamais une occasion d’acquérir un bijou bibliographique pour son cabinet. Avec quelle ardeur, avec quel amour il regardait les livres, les examinant, les mesurant ! jamais il ne manquait une exposition, et plusieurs de nos lecteurs se rappelleront sans doute un homme, de petite taille, avec des lunettes, à l’œil intelligent, d’une vivacité remarquable dans ses mouvements, qui, dans les ventes les plus célèbres, Radzivil, Yemeniz, Brunet, Pichon, a disputé aux plus riches amateurs quelques-unes de ces hautes curiosités bibliographiques si prisées de nos jours. C’était M. Huillard.

Aux livres viennent se joindre tout naturellement les autographes, et M. Huillard céda à ce nouveau goût qui cependant ne fut pas développé chez lui au même degré que celui des livres. »

(L’Amateur d’autographes, 1er février 1870, p. 31)


 

Eléonor Huillard, domicilié alors 6 quai d’Orléans [IVe], mourut 1 rue Berton [XVIe], le 18 décembre 1869, dans sa 59e année.

 

Le Figaro, 9 février 1870

Ses collections d’objets d’art et de curiosité furent vendues à l’Hôtel Drouot, salle 6, le vendredi 11 février 1870 : terres émaillées de Bernard de Palissy, jades, cristaux de roche, ivoires, bronzes, émaux, miniatures, pendules Louis XVI en marbre blanc, vase en bronze ciselé de la même époque, porcelaines et faïences, tableaux et gravures.  

 

Le Figaro, 9 février 1870

Sa collection d’autographes fut dispersée le lundi 14 février 1870, 28 rue des Bons Enfants :

« M. Huillard était très-difficile pour les autographes comme pour les livres. Il fallait qu’une pièce présentât ou l’intérêt historique ou l’intérêt de la rareté. De là le petit nombre d’autographes dont se composait sa collection. La plupart proviennent des ventes Lucas de Montigny, Lajarriette, Fossé Darcosse, Yemeniz, etc. Le XVIIe siècle était le siècle favori de M. Huillard, admirateur éclairé de nos grands classiques, et cette préférence se fait sentir dans sa collection. Racine, Lafontaine, Bossuet, Fénelon, Julie d’Angennes, la duchesse de La Vallière, en témoignent suffisamment. »

(L’Amateur d’autographes, 1er février 1870, p. 31-32)

Le Figaro, 9 février 1870

 

Deux ventes furent nécessaires pour sa bibliothèque :

 


La première, à l’Hôtel des commissaires-priseurs, rue Drouot, salle n° 5, au premier étage, du lundi 14 au samedi 19 février 1870, en 6 vacations : Catalogue des livres rares et précieux, manuscrits et imprimés, composant la bibliothèque de feu M. El. Huillard Première partie (Paris, L. Potier, 1870, in-8, XII-231-[1] p., 1.168 – 1 manquant + 13 doubles [bis] = 1.180 lots), dont une « Table des divisions », Théologie [111 lots = 9,40 %], Jurisprudence [8 lots = 0,67 %], Sciences et Arts [107 lots = 9,06 %], Belles-Lettres [675 lots = 57,20 %], Histoire [279 lots = 23,64 %].


 

4. Biblia Sacra vulgatæ Editionis. Parisiis, Sebastianum Martin, 1656, 3 part. en 1 vol. pet. in-8, réglé, mar. r., dent. à petits fers, doublé de tabis, tr. dor. (Derome). Bible dite de Richelieu. Ex. Yemeniz.



5. Psalterium Davidis. Lugduni, Joh. et Dan. Elsevirios, 1653, pet. in-12, titre gravé, mar. bl., fil., dos orné, tr. dor. (Purgold). Ex. Solar.



18. Ioannis Mariæ Velmatii. Venetiis, s. n. [Aurelio Pinzi], 1538, in-4, 11 fig. sur bois à mi-page, mar. v., tr. dor. (Petit). Ex. Chaponay.



118. M. T. Ciceronis de philosophia Volumen primum. Lugduni, Antonium Gryphium, 1585, in-16, lettres ital., réglé, mar. ol., fil., tr. dor. Aux armes et à la devise de Henri III. Ex. Double.

Photographie BnF


130. La Fleur de vertu. Paris, Galiot du Pré, [à la fin :] 1530, in-8 goth., fig. sur bois, mar. bleu, fil., tr. dor. (Rel. anc.). Ex. Nodier, provenant de la vente Yemeniz.



156. Traité du ris, contenant son essance, ses causes, et mervelheus effais, curieusement recerchés [sic], raisonnés & observés, Par M. Laur. Ioubert. Paris, Nicolas Chesneau, 1579, pet. in-8, portrait de Joubert gravé sur bois, mar. r., fil., tr. dor. (Thouvenin). Ex. Nodier, de la vente Yemeniz.

Photographie BnF


182. Gynæceum, Sive Theatrum mulierum […], expressos a Iodoco Amano. Francoforti, Sigismundi Feyrabendij, 1586, in-4, fig. sur bois, mar. r., coins et dos ornés à la rose, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Ex. Solar.



189. Recueil de costumes de théâtre de la fin du XVIIIe siècle. In-4 obl., 36 pl. color. [fig. de Les Souvenirs et les Regrets du vieil amateur dramatique. Paris, Charles Froment, 1829], demi-rel. mar. v. Ex. Rachel avec son ex-libris.

Photographie Librairie Bonnefoi, Paris


228. Proiect du livre intitulé De la precellence du langage François. Par Henri Estienne. Paris, Mamert Patisson, 1579, in-8, mar. r., riches compart. et dos à petits fers, fil., tr. dor. (Niedrée). Cachet de la Bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés sur le titre.


Photographie BnF

255.
Les Amours de Léandre et de Héro : poëme de Musée le Grammairien ; traduit du grec en françois, avec le texte. Paris, Nyon le Jeune, 1784, in-12, fig. d’après Cochin, mar. v., tr. dor. (Derome). Ex. Coislin [2e vente].



256. Theocriti, Moschi & Bionis idyllia, græcè & latinè. Operâ & studio Thomæ Martin. Londini, C. Hitch et L. Hawes, 1760, in-8, mar. bl., dent., dos orné, tr. dor. (Bozerian). Ex. De Bure.



257. Les Idylles de Theocrite, traduites de Grec en Vers François. Paris, Pierre Aubouin, Pierre Emery et Charles Clouzier, 1688, in-12, réglé, front., mar. r. doublé de mar. vert, dent., tr. dor. (Boyet). Ex. Longepierre, portant sur les plats, le dos et à l’intérieur les insignes de la Toison d’or.



260. Les Œuvres de Lucrece. Paris, Thomas Guillain, 1692, 2 vol. in-12, mar. vert, fil., tr. dor. Aux armes de Madame de Pompadour, provenant du cabinet de J.-J. De Bure.

Photographie Librairie Histoire et Société, Bordeaux


273. Les Bucoliques de Virgile, traduites en vers français. Paris, Giguet et Michaud, 1806, in-4, vél. vert. Un des deux ex. imprimés sur vélin. 19 dessins originaux de Huet et Fragonard ajoutés. Ex. La Bédoyère.



290. La Métamorphose d’Ovide figurée. Lyon, Ian de Tournes, 1564, pet. in-8, 178 fig. sur bois du Petit Bernard, mar. r., compart., tr. dor. (Capé). Ex. de M. Ch….

Photographie Librairie de l'Univers, Lausanne


302. Phædri, Aug. liberti fabularum Æsopiarum libri V. Amstelædami, Francisci Halmæ, 1701, in-4, front., fig. et médaillons de D. Vianen, vign. et culs-de-lampe, mar. r., fil., dent., dos à petits fers, tr. dor. (Bozerian). Gr. pap. fort rare.



350. Le Rommant de la Rose nouvellement Reveu et corrige oultre les precedentes Impressions. Paris, Galliot du Pré, 1529, pet. in-8, lettres rondes, mar. v., fil., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.). Des bibliothèques de F. Didot, La Bédoyère, prince d’Essling [père et fils], comte d’Auteuil.

Photographie BnF


358. Les Œuvres feu maistre Alain chartier en son vivant Secretaire du feu roy Charles septiesme du non [sic]. Paris, Galliot du Pré, 1529, pet. in-8, lettres rondes, mar. r., fil., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.). Des bibliothèques de La Vallière, de d’Hangard et du prince Radziwill.

Photographie BnF


392. Le Tombeau de Marguerite de Valois royne de Navarre. Paris, Michel Faizandat, Robert GranIon [sic] et Vincent Sartenas, 1551, pet. in-8, portr., mar. bl. doublé de mar. or., dent., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Ex. Renouard acheté à la vente Solar et recouvert depuis par Trautz-Bauzonnet.

Photographie B. M. Orléans


396. Euvres de Louïze Labé lionnoize. Lion, Ian de Tournes, 1556, pet. in-8, veau marbré. Aux armes du duc de La Vallière. Seconde édition originale fort rare. Des bibliothèques Soleinne et Cailhava.

Photographie BnF


399. Amoureux repos de Guillaume des Autelz Gentilhomme Charrolois. Lyon, Jean Temporal, 1553, pet. in-8, 2 portr. sur bois, mar. br., ornem. sur les plats, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Ex. Chaponay.



403. La Muse chrestienne. Paris, Gervais Malot, 1582, in-12, réglé, mar. r., compart., tr. dor. Chiffre P. C. M. répété 11 fois : au-dessus et au-dessous de celui placé au centre des deux plats, on lit « Roc Perronizé » et « Amy a pureté », anagrammes de Pierre Crozon et de Marye Petau. Signature de Ballesdens sur la page de titre. Ex. Cigongne.



417. La Poesie de Loys le Caron Parisien. Paris, Gilles Robinot, 1554, pet. in-8, mar. r., compart., tr. dor. (Thouvenin). Ex. Nodier, avec les écussons sur les plats, acheté à la vente H. D. L. [de Lassize] en 1863.



420. Brief discours sur les troubles qui depuis douze ans ont continuellement agité & tourmenté le Royaume de France. Par Iean le Masle, Angevin. Lyon, Benoist Rigaud, 1573, pet. in-8, mar. r., fil., tr. dor. (Niedrée). Des plus rares. Des ventes Buvignier, Solar et d’Auteuil.

Photographie BnF


425. Les Œuvres poetiques de Clovis Hesteau sieur de Nuysement. Paris, Abel l’Angelier, 1578, pet. in-4, mar. r., dent. int., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Manque à presque toutes les collections des poètes anciens.



433. Recueil des œuvres poetiques de Ian Passerat. Paris, Claude Morel, 1606, in-8, portr., mar. r., fil., dos orné, tr. dor. (Hardy-Mennil). Ex. prince d’Essling.



446. Les Œuvres de MRE François de Malherbe, Gentil-homme ordinaire de la chambre du Roy. Paris, Charles Chappellain, 1630, 2 part. en 1 vol. in-4, portr., vélin. Edition originale achetée à la vente du marquis Lever en 1866.



542. Les Saisons, poème traduit de l’anglais de Thompson. Edition ornée de Figures dessinées par Lebarbier, et gravées sous sa direction. Paris, Imprimerie de Didot Jeune, 1796, gr. in-8, pap. vélin, fig., mar. bl., fil., dos orné, tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Ex. La Bédoyère, unique, orné des dessins originaux de Lebarbier, avec les fig. avant la lettre et les eaux-fortes.



544. Die geuerlicheiten und eins teils der geschichten des loblichen streytparen und hochberumbten helds und Ritters herr Tewrdannckhs. Nürnberg, Hanssen Schonsperger, 1517, in-fol., 118 fig. sur bois, rel. en bois recouvert de peau de truie estampée (Rel. époque).



559. Francisci Floridi Sabini in M. Actii Plauti aliorumque latinæ linguæ scriptorum calumniatores Apologia, nunc primum ab autore aucta atque recognita. Apud inclytam Basilæam, mars 1540, in-fol., mar. br., compart., tr. dor. Ex. de Grolier, de la vente Solar.



564. Les Comedies de Terence, avec la traduction et les remarques, de Madame Dacier. Rotterdam, Gaspar Fritsch, 1717, 3 vol. pet. in-8, front. et fig. de B. Picart, mar. r., fil., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet).



604. Les Œuvres de Monsieur Moliere. Amsterdam, Jaques [sic] le Jeune, 1675, 5 vol. pet. in-12, mar. r., compart., tr. dor. (Capé).



663. Nouvelles amours de Louis le Grand. Comedie. Paris, Antoine Brunet, 1696, pet. in-12, front., mar. r., fil. à froid, tr. dor. (Lortic).



683. Esope en belle humeur, ou Dernière traduxion, et augmentacion de ses Fables. Amsterdam, Antoine Michils [sic], 1690, in-12, front., fig., mar. v., fil., tr. dor. (Thouvenin). Ex. A. Bertin.



697. L’Amour de Cupido et de Psiché mere de volupté. Paris, Imprimerie de Ieanne de Marnef, vefve de feu Denis Ianot, 1546, pet. in-8, 32 fig. sur bois, mar. brun, compart., tr. dor. (Capé).



708. L’Ariane de Monsieur des Marets. Paris, Matthieu Guillemot, 1639, in-4, front., 15 fig. gravées par Abraham Bosse d’après Vignon, mar. r., compart., dos orné, tr. dor. (Rel. anc.). Aux armes de Cremeaux d’Entragues, vente de Coislin en 1857.

Photographie Bertrand Hugonnard-Roche, Alise-Sainte-Reine


736. Histoire du chevalier des Grieux, et de Manon Lescaut. Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1753, 2 vol. in-12, gr. pap. de Hollande, fig. de Pasquier et de Gravelot, mar. vert d’eau, fil., dos ornés, tr. dor. (Duru). Ex. J. d’Ortigue.



754. Le Tombeau des amours de Louis le Grand, & ses dernieres galanteries. Cologne, Pierre Marteau, 1695, pet. in-12, front., mar. bl., fil., dent., doublé de tabis, dent. int., dos à petits fers, tr. dor. (Bozerian). Ex. Renouard.

Photographie BnF


771. Hypnerotomachie, ou Discours du songe de Poliphile, Deduisant comme Amour le combat a l’occasion de Polia. Paris, Iaques [sic] Kerver, 1546, in-fol., fig. en bois attribuées à J. Cousin, mar. br., fil. à froid, tr. dor. (Hardy). Première édition.



848. Le Theatre des bons engins, auquel sont contenus cent emblemes [sic]. Paris, [à la fin :] Denis Ianot, s. d. [1539], in-8, fig. sur bois, mar. r., fil., tr. dor. (Trautz-Bauzonnet). Ex. Chaponay.



855. Sacrum sanctuarium crucis et patientiæ crucufixorum et cruciferorum, emblematicis imaginibus laborantium et ægrotantium ornatum : auctore R. P. Petro Bivero. Antverpiæ, Ex officina Plantiniana, Balthasaris Moreti, 1634, in-4, fig. sur cuivre, mar. r., compart., dent., tr. dor. (Rel. anc.). Ex. Solar et Van der Helle.



856. Conceptus Chronographicus De Concepta sacra Deipara. Augustæ, Typis Joannis Michaëlis Labhart, 1712, in-fol., front. et fig., v. br.



877. Les Œuvres de Monsieur Cyrano Bergerac. Amsterdam, Jacques Desbordes, 1709, 2 vol. in-12, front. et fig., v. éc., fil. Ex. Parison.



891. Cours des principaux fleuves et rivieres de l’Europe. Paris, J. Collombat, 1718, pet. in-4, portr. Louis XV enfant par Audran, demi-rel. dos et coins de mar. bl., fil., tête dor., non rogné (Capé).



899. Itinerarium, Das ist : Historische / Beschreibung weylund Herrn Georgen von Ehingen raisens nach der Ritterschafft / vor 150. Jaren / in X. underschidliche Königreich verbracht. Augspurg, 1600, in-fol., 10 portraits gravés par D. Custos, mar. vert, tr. dor. (Niedrée).




902. Catalogo de gli anni et Principi de la creation de l’huomo – Chronica di Giovanni Carione. Venetia, Michele Tramezino, 1544 et 1543, 2 tomes en 1 vol. pet. in-8, mar. r., compart., tr. dor. Ex. de Demetrio Canevari, dont les reliures portent sur leurs plats un char d’Apollon dirigé vers le Parnasse. De la bibliothèque de Brunet.

Photographie BnF


914. Courte description des ordres des femmes & filles religieuses. Avec les Figures de leurs habits, gravez par Adrien Schoonenbeek. Amsterdam, Chez l’Autheur, s. d., mar. bl., compart., dos orné, tr. dor. (Hardy).



923. Jacobi Gualle Jure, consulti Papie Sanctuarium. [à la fin :] Papie, Jacob de Burgofrãcho, 1505, in-4 goth., 72 fig. sur bois, mar. br., ornements, dent. int., tr. dor. (Capé).



926. La Vie de STE Gudule vierge, Patronne de l’Eglise Collegiale & de la Ville de Brusselles. Brusselles, François Foppens, 1703, pet. in-8, fig. d’Harrewyn, mar. bl., tr. dor. (Duru). Ex. comte d’Auffay.



937. Pauli Orosii Presbyteri Hispani, viri doctissimi, adversus Paganos, (quos vocant) historiarum libri septem. Coloniæ, Iasparis Gennepæi, 1542, in-8, mar. br. à compart., tr. dor. Ex. de Demetrio Canevari, dont les reliures portent sur leurs plats un char d’Apollon dirigé vers le Parnasse. De la vente Brunet.



974. Les Monumens de la monarchie françoise. Par le R. P. Dom Bernard de Montfaucon. Paris, Julien-Michel Gandouin et Pierre-François Giffart, 1729-1733, 5 vol. in-fol., gr. pap., fig., cuir de Russie, fil., dos ornés, tr. dor.



976. Des antiquités de la maison de France, et des maisons mérovingienne et carlienne. Par M. Gilbert-Charles le Gendre. Paris, Briasson, 1739, in-4, front., mar. r., large dent., tr. dor. Aux armes de la reine Marie Leczinska. Ex. de Gaignat, acheté à la vente J. P***.



980. Heroinæ nobilissimæ Ioannæ Darc Lotharingæ vulgo Aurelianensis puellæ historia. Authore Ioanne Hordal. Ponti-Mussi, Melchiorem Bernardum, 1612, in-4, 3 fig. de Léonard Gaultier, mar. v., tr. dor. (Rel. anc.).



1.005. La Vie et Faits notables de Henry de Valois. Tout au long, sans rien requerir. Où sont contenues les trahisons, perfidies, sacrileges, exactions, cruautez & hontes de cest Hypocrite & Apostat, ennemy de la Religion Catholique. S. l., s. n., 1589, pet. in-8, 2 fig. sur bois, mar. r., fil., tr. dor. (Derome).



1.010. Le Banquet et Apresdinee du Conte d’Arete, où il se traicte de la dissimulation du Roy de Navarre, & des mœurs de ses partisans. Paris, Guillaume Bichon, 1594, in-8, v. f. Aux armes de Richelieu. Ex. Ad. Audenet.



1.025. Lettres du cardinal duc de Richelieu. Où l’on voit la fine Politique & le Secret de ses plus grandes negotiations. Paris, Veuve Mabre Cramoisi [sic], 1695, in-12, portr., mar. bleu, fil., tr. dor. (Du Seuil). Sur les plats de la reliure se trouve un fleuron surmonté d’un Soleil avec une Couronne royale, emblème de Louis XIV ; de chaque côté du fleuron, on remarque le Lion issant couronné de Madame de Maintenon.



1.045. Les Heros de la France sortans de la barque de Caron, S’entretenans avec Messieurs de Louvois, Colbert & Seignelai. Cologne, Pierre Marteau, 1693, pet. in-12, front. et fig., mar. bl., fil. à froid, tr. dor. (Duru).



1.058. Les Antiquitez Croniques et Singularitez de Paris, Ville Capitalle du Royaume de France. Par Gille Corrozet, Parisien, & depuis augmentees, Par N. B. Parisien. Paris, Nicolas Bonfons, 1586 – Les Antiquitez et Singularitez de Paris. Livre second. De la Sepulture des Roys, & Roynes de France, Princes, Princesses & autres persõnes illustres : Representez par figures. Recueillis par Iean Rabel, M. paintre. Paris, Nicolas Bonfons, 1588. 2 part. en 1 vol. in-8, fig. sur bois, vél. Première édition.



1.079. Memoires de L’Histoire de Lyon, Par Guillaume Paradin de Cuyseaulx, Doyen de Beaujeu. Lyon, Antoine Gryphius, 1573, in-fol., mar. r., fil., dos et coins ornés, tr. dor. (Duru).

Photographie B. M. Nancy


1.085. Le recueil ou croniques des hystoires des royaulmes daustrasie / ou france orientale dite a present lorrayne. [à la fin :] Nancy, Simphorien Champier, 1510, in-fol. goth., fig. sur bois, mar. r., compart., tr. dor. (Bauzonnet).

Photographie BnF


1.103. Insignia Sacræ Cæsareæ maiestatis, principum electorum. Francofurti ad Mœnum, s. n., 1579, in-4, 245 fig. sur bois, presque toutes signées des différents monogrammes de Jost Amman, mar. bleu, compart., tr. dor. (Niedrée). Ex. Yemeniz.

Photographie BnF


1.104. Cosmographie de Levant, Par F. André Thevet d’Angoulesme. Lion, Ian de Tournes et Guil. Gazeau, 1556, in-4, fig. sur bois, veau fauve, fil., tr. dor. (Niedrée). Ex. Huzard, de la vente Yemeniz.


 

La seconde, à la maison Silvestre, 28 rue des Bons Enfants, salle n° 2, du lundi 20 au samedi 25 juin 1870, en 6 vacations : Catalogue des livres anciens et modernes composant la bibliothèque de feu M. El. Huillard. Deuxième partie (Paris, L. Potier, 1870, in-8, [3]-[1 bl.]-128 p., 941 + 3 doubles [bis] = 944 lots), dont une « Table des divisions » et Théologie [37 lots = 3,91 %], Jurisprudence [3 lots = 0,31 %], Sciences et Arts [72 lots = 7,62 %], Belles-Lettres [412 lots = 43,64 %], Histoire [420 lots = 44,49 %].

Ce catalogue contenait les livres doubles et ceux qui n’avaient pas été portés dans le premier, parmi lesquels se trouvaient des ouvrages qui, sans avoir l’importance de ceux décrits dans le premier catalogue, présentaient encore beaucoup d’intérêt.