vendredi 8 janvier 2016

Du nouveau chez Lortic, le Le Gascon du XIXe siècle





D'une famille originaire de Izaut-de-l'Hôtel [Haute-Garonne], dans le Comminges, face aux Pyrénées, Pierre-Marcellin Lortic est né à Saint-Gaudens [Haute-Garonne], rue de la Sous-Préfecture, le 4 avril 1822. Son père, Jean Lortic (1785-1850), était un ancien militaire, tailleur dans sa ville natale d'Izaut, avant de devenir portier à la sous-préfecture de Saint-Gaudens, où il épousa, le 20 mai 1810, Bertrande Terris (° 1786).

On ne sait rien de Lortic avant son arrivée à Paris, en 1840. 

Publicité de Marcellin Lortic (1852-1928).
In Gazette des Beaux-Arts, 1er mars 1895

Après son apprentissage chez Auguste-Pierre-Paul Gruel (1800-1846), rue Royale-Saint-Honoré [rue Royale, VIIIe], il s'installa à son compte, en 1846, 199 rue Saint-Honoré [Ier], à l'angle de la rue Saint-Roch, en face de l'église du même nom. Le 19 août 1848, il épousa, à Paris, Odile-Eugénie Dufossé, qui lui donnera cinq fils et deux filles.


Adresse de Pierre-Marcellin Lortic (1822-1892).
In Almanach-Bottin du commerce de Paris, 1854


Adresse de Pierre-Marcellin Lortic (1822-1892).
In Almanach-Bottin du commerce de Paris, 1855


Atelier de Pierre-Marcellin Lortic
1, rue de la Monnaie, 1865 (photo Charles Marville)

Atelier de Pierre-Marcellin Lortic
voisin de la Chapellerie F. Beaume,
2, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, 1866 (photo Charles Marville)
Il déménagea, en 1855, au 10 place du Louvre [Ier], puis, en 1860, au 1 de la rue de la Monnaie [Ier], qui deviendra le 11, après la disparition en 1866 de la place des Trois-Maries, lors de la création de la rue du Pont-Neuf. L'immeuble sera acquis en 1903 pour la construction du « magasin 2 » de la Samaritaine, qui s'achèvera en 1910.

Portrait de Pierre-Marcellin Lortic
In H. Beraldi. La Reliure du XIXe siècle. Paris, Conquet, 1896, t. IV, p. 242 

« Lortic, petit Languedocien brun, agité, volontaire, ardent, avantageux, ambitieux, passionné pour la reliure et enragé pour parvenir, aimant ce qui brille – sur un livre, et sur une poitrine ; parti de rien en 1840 et déjà arrivé dix ans après ; ne manquant pas une exposition, et pas une médaille ; […]
Ayant intelligemment reconnu combien le métier de relieur est ingrat, il y joignit avec profit le commerce des livres. […]. Bref Lortic, libraire, faisait commerce de livres tout habillés par Lortic, relieur. […]
Lortic avait du livre relié une conception à lui : il le voulait ferme, très bloc, fin de cartons, très fin de nerfs : au total, élégant. Il couvrait ses dos d'un matériel de fers tortillés qui lui était particulier et fait reconnaître ses reliures entre toutes. […]
La densité du livre, il l'obtint quelquefois par un battage exagéré, voire par le laminage. De là des hurlements dans le camp trautziste : Lortic agrandit les livres à force de les laminer ! […]
Plus personnel, plus audacieux que Trautz, Lortic fut moins égal, moins sûr – pour user du mot à la mode : moins impeccable - dans le métier. Il eut deux défauts saillants : trop serrer les dos, et surtout la rage d'amincir le maroquin, ou de l'écraser au polissage jusqu'à le réduire à l'état de basane : la peau semble exténuée, prête à se fendiller, à s'écailler, à craquer. […]
Dans le choix et l'association des couleurs, il fut aussi moins sûr que Trautz, et tomba parfois dans les tons faux ou criards.
Pour le décor, Lortic, avec une passion véritable, concevait le livre relié comme un joyau : il aimait le riche, le fastueux, le flamboyant, les plats couverts d'or, les doublures scintillantes de feuillages et de semis ; les tranches ciselées ; les gardes de moire, même de brocart d'or. (Le tout, précieusement conservé dans des étuis, généralement en maroquin vert.) […]
Pour la dorure, il l'eut caractéristique et extraordinaire : il faut compter Lortic au premier rang des grands doreurs. Non pas qu'il dorât de sa main. Mais dans un atelier de reliure, la dorure – tout comme le corps d'ouvrage – est, non ce que les doreurs la font, mais ce que le maître de l'atelier, le patron, veut qu'elle soit. […]
Lortic voulut la dorure d'un bel or jaune, chaude, très enfoncée, très repassée, très brillante, rutilante. Il l'eut toujours belle, magnifique et constante, semblable à elle-même bien qu'elle ait été faite de mains différentes. » (Henri Beraldi. La Reliure du XIXE siècle. Paris, L. Conquet, 1896, t. III, p. 73-79)

Signature de Pierre-Marcellin Lortic


Lortic eut trois doreurs principaux.

Signature de Wampflug
Wampflug fut apprenti chez Niedrée, doreur chez Lortic en 1855. Après être passé chez Petit, rue du Bac [VIIe], il s'établit à son compte en 1863, rue Violet, à Grenelle [Paris XVe].

Signature de Maillard
Nicolas [et non Charles, comme écrivent tous les historiens de la reliure, contrairement à ce que disent ses actes de naissance et de décès] Maillard, fils de relieur, né à Bar-le-Duc [Meuse] le 2 avril 1840,fut d'abord doreur 3 place de l'Échelle [Ier], chez la veuve d'Alexandre Despierres, relieur de l'Empereur, décédé à Paris le 27 juillet 1859. Il resta chez Lortic de 1866 à 1876, puis chez Cuzin de 1876 à 1881 (avec le droit de signer « MAILLARD . DOR »). Il mourut à Paris, le 5 juillet 1900.
Signature de Domont
(Coll. Bertrand Hugonnard-Roche)

Alexandre-Jules Domont, né à Amiens [Somme], le 11 octobre 1847, fut d'abord apprenti chez Koehler, puis entra chez Mézamat comme apprenti doreur. Doreur chez Marius Michel père de 1866 à 1868. Incorporé dans l'infanterie de marine, il fut fait prisonnier après la bataille de Bazeilles [Ardennes], en 1870. Libéré, il fut doreur chez Smeers de 1873 à 1876, puis chez Lortic de 1876 à 1879. En 1879, il finit par s'installer à son compte, doreur sur cuir, dans le VIe arrondissement, 7 rue de l'Éperon , puis, en 1882, 11 rue de Buci. Tous les relieurs qui n'avaient pas d'atelier de dorure furent ses clients. Il enseigna la dorure de 1894 à 1914. Il mourut en 1931.
Missel de Châlons (1543)
In H. Beraldi. La Reliure du XIXe siècle. Paris, Conquet, 1896, t. III, p. 83

« Comme décor, Lortic fit généralement, pour répondre aux exigences de la bibliophilie de son temps, des copies : reliures monastiques, Grolier, Henri II, fanfares, ou des pseudo-copies, du nouveau dans le genre ancien, et en poussant toujours au flamboyant. […]
Lortic pensa avec raison que pour compter dans l'art de la reliure, il fallait dégager un nouveau type de décor. Il le voulut, et il le fit.

Les Portes de fer (1844)
In H. Beraldi. La Reliure du XIXe siècle. Paris, Conquet, 1896, t. III, p. 90

Il reprit, vers 1872, une nouvelle variante de décor plafonnant, à compartiments. Il couvrit le livre d'une série de caissons formés par des entrelacs de trois filets ; le vide de ces caissons étant rempli de petits fers, ainsi que les intervalles en forme de croix qui séparent les caissons. » (Ibid., p. 83-89)

Les plus grands noms de la bibliophilie française et étrangère furent ses clients : Ambroise Firmin-Didot (1790-1876), qui possédait 504 reliures signées par lui, Charles-Louis de Bourbon, duc de Parme et comte de Villafranca (1799-1883), l'architecte Joseph Lesoufaché (1804-1887), le duc d'Aumale (1822-1897), l'architecte Hippolyte Destailleurs (1822-1893), l'industriel Ernest Daguin (1817-1892), Victor Masséna (1836-1910), duc de Rivoli, etc.
L'homme de lettres Charles Asselineau (1820-1874) lui a consacré le chapitre IX de L'Enfer du bibliophile (Paris, Jules Tardieu, 1860, p. 43-46) :

« Nous traversons le Pont-Neuf. Nous voici rue de la Monnaie. A la première maison de gauche, le démon m'entraîne et me pousse sur l'escalier. Deux étages, et nous entrons dans un salon. Ce salon, je le reconnais, c'est celui de L***, le célèbre relieur, mon ouvrier ordinaire. »

Baudelaire confia à Lortic la reliure de 8 exemplaires de l’édition originale de Les Fleurs du mal (Poulet-Malassis et De Broise, Paris, 1857, in-8), avec les 6 pièces condamnées, la faute « Feurs du Mal » aux pages 31 et 108 et l'erreur de pagination de la page 45 [marquée 44].
Pour son avocat, l'exemplaire était enrichi de sa main par des corrections typographiques et par une liste des pièces condamnées ; relié en maroquin vert, le premier plat était frappé à l’or d’une dédicace : « A Gustave Chaix d’Est-Ange, défenseur des Fleurs du mal. C. B. ». Cet exemplaire a figuré dans l’une des plus belles bibliothèques particulières françaises, celle du marquis du Bourg de Bozas Chaix d’Est-Ange, dispersée à l’Hôtel Drouot en 1990.
Outre celui qu’il offrit à son avocat, figurèrent dans l’ensemble trois des 20 exemplaires sur papier de Hollande : son propre exemplaire, celui qu’il destinait à sa mère [finalement offert à Achille Fould] et celui qu’il donna à Aglaé Sabatier, qui lui avait inspiré plusieurs des poèmes du recueil.

En 1881, Edmond de Goncourt écrivit :

« Que je plains les lettrés qui ne sont pas sensibles à la séduction d'une reliure, dont l'œil n'est pas amusé par la bijouterie d'une dorure sur un maroquin, et qui n'éprouvent pas, en les repos paresseux de l'esprit, une certaine délectation physique à toucher de leurs doigts, à palper, à manier une de ces peaux du Levant si moelleusement assouplies ! […] mes reliures d'affection sont des reliures de Capé et de Lortic. Le vieux Capé était inimitable pour la résurrection des reliures riches du XVIIIe siècle et de leurs arabesques fleuries. [...] Mais pour moi, – quand il est dans ses bons jours, – Lortic, sans conteste, est le premier des relieurs. C’est le roi de la reliure janséniste, de cette reliure toute nue, où nulle dorure ne distrait l’œil d’une imperfection, d’une bavochure, d’un filet maladroitement poussé, d’une arête mousse, d’un nerf balourd, – de cette reliure où se reconnaît l’habileté d’un relieur ainsi que l’habileté d’un potier dans une porcelaine blanche non décorée. Nul relieur n’a, comme lui, l’art d’écraser une peau, et de faire de sa surface polie la glace fauve qu’il obtient dans le brun d’un maroquin La Vallière ; nul, comme lui, n’a le secret de ces petits nerfs aigus, qu’il détache sur le dos minuscule des mignonnes et suprêmement élégantes plaquettes que lui seul a faites. Lortic est encore sans pair et sans égal pour jeter des fleurs de lis sur le plat d’une reliure, et la reliure de mon Histoire de Marie-Antoinette, où sur le semis d’or ressaute, dans le maroquin rouge, le profil d’argent d’une médaille de la Dauphine, est une reliure qui peut tenir à côté des plus parfaits ouvrages des relieurs anciens. » (La Maison d'un artiste. Paris, G. Charpentier, 1881, t. I, p. 316-318)

Lortic était le rival de Trautz. Les trautzistes, menés par le comte de Lurde (1800-1872), donnèrent à toutes les ornementations de Lortic le nom de « lorticulture ». Le baron de La Roche Lacarelle (1816-1887) disait : « Si je vais en enfer, mon supplice sera d'y voir des reliures de Lortic. »

Lortic exposa pour la première fois à l'Exposition nationale de Paris, aux Champs-Élysées, en 1849 :

« Ses reliures sont d'une bonne exécution. Le Jury a remarqué particulièrement une reliure en mosaïque à compartiments, dont toutes les pièces sont découpées et rejointes avec beaucoup d'art. Les filets qui en suivent les contours sont poussés au petit fer, avec une grande habileté.
Tous les volumes exposés par M. Lortic méritent chacun des éloges, et le Jury les mentionne honorablement. » (Exposition de 1867. Délégation des ouvriers relieurs. Première partie. La Reliure aux Expositions de l'Industrie. Paris, 1868, p. 118)

Le Chrystal Palace
Exposition universelle de Londres (1851)
Il remporta sa première médaille de prix à la première Exposition universelle et internationale de 1851, à Londres, pour sa reliure du Catholicon (Strasbourg, J. Mentelin, s. d. [1470], in-fol.), par Johannes Balbus de Janua [Jean de Gênes]. Le Jury décernait effectivement deux sortes de récompenses : les grandes médailles, appelées « médailles du conseil », réservées aux inventions, et les médailles d'un ordre inférieur, ou « médailles de prix », pour les perfectionnements.

« M. Lortic - qui a présenté, entre autres ouvrages reliés d'une manière supérieure, un grand in-folio, le Catholicon de Janua, en maroquin, avec des dessins entrelacés dans le goût de Grolier, dont les rubans sont richement ornés de détails en or, mérite de grands éloges, et quelques livres très-minces témoignent d'une habileté rarement surpassée. - Médaille de prix pour le goût, la bonne exécution et la perfection apportés à plusieurs livres qu'il a reliés. » (ibid., p. 151)

« Parmi les ouvrages exposés, on peut mentionner, pour leurs bons dessins, les reliures de M. P. Lortic : l'Orloge des princes, décoré avec un semé de fleurs de lys sur un fond sombre, et un Catholicon de Janua. Ce dernier manque un peu par les marges. » (Richard Redgrave. ibid., p. 158)

« La commission des récompenses a accordé une médaille à MM. Niédrée et Lortic. Ce dernier avoit exposé une grande mosaïque du dessin le plus varié, exécutée avec une rare précision ; cette belle reliure étoit doublée de maroquin et enrichie d'une large dentelle et de compartiments copiés sur un ouvrage Du Gascon. Le volume ainsi couvert est un in-fol. imprimé au XVe siècle : et porte pour titre : Catholicon de Janua de Balbi. La première page de cet exemplaire est ornée d'arabesques en or et en couleur que l'artiste avoit fidèlement reproduites sur la tranche. On admiroit aussi à Londres, toujours de M. Lortic, une couverture semée de fleurs de lys sur un bel exemplaire de l'Horloge des Princes, gothique, et un autre maroquin parfaitement réussi, renfermant un Végèce, d'édition ancienne. » [sic] (Bulletin du bibliophile. Paris, J. Techener, 1851, octobre, p. 507)

Palais de l'Industrie
Exposition universelle de Paris (1855)
À l'Exposition universelle de 1855, à Paris, il a obtenu une médaille de première classe :

« Le Jury a visité avec intérêt la vitrine de M. Lortic. M. Lortic est un relieur de talent ; le corps de sa reliure est convenablement exécuté ; sa dorure est d'un bon dessin, ses fers poussés d'une main assurée, et M. Lortic est appelé à devenir un de nos premiers relieurs, s'il veut bien comprendre que l'artiste le plus habile a toujours beaucoup à faire pour se rapprocher de la perfection. » (Exposition universelle de 1855. Rapports du Jury mixte international. Paris, Imprimerie impériale, 1856, p. 629)

Classe 7. La Reliure. Dessin de Desroches-Valnay
In L'Exposition universelle de 1867 illustrée (t. II, p. 188)
La Rotonde
Exposition universelle de Vienne (1873)
À l'Exposition internationale de 1873, à Vienne, il exposa des « Reliures d'art genre ancien, cousues sur nerfs XIIIe au XIXe siècles. (Exposition collective du cercle de la librairie et exposition individuelle.) » :

« nous nous sommes vus forcés de nous borner à n'apprécier les travaux exposés par M. Lortic qu'au travers des glaces de la vitrine, […].
Un in-4° : Missale Leodiensis ecclesiæ, mar. Lavallière, poli ; dorure, dessin mosaïqué (seizième siècle), bleu, rouge, jaune et vert ; armes fleurdelysées, portant la devise : Deus et dies, édition de 1540, Paris.
Cette reliure paraissait bien exécutée, ainsi que la dorure ; mais, peut-on apprécier, en de telles conditions ?
Un volume in-4° : le Roman de la Rose, mar. rouge, poli ; dorure quinzième siècle, avec bandes en champ ; dessin genre monastique (ou incunable), au milieu duquel un quadrillé de doubles filets cintrés à froid avec fleurs or dans leur centre.
Une Plaquette in-8°, mar. rouge ancien, avec bandes en champ, même genre que ci-dessus, au milieu duquel un dessin Grolier or, formant médaillon, avec ce titre : Sibbmachers. Orfévrerie au marteau de Nuremberg, 1596.
Un Missale in-4° : mar. Lavallière, poli, mosaïqué. Le milieu du plat est orné d'une croix grecque contenant à ses extrémités les attributs des quatre Evangélistes, et, au centre, l'image de la mère du Christ, le tout entouré d'un dessin grands branchages, se terminant par un dauphin.
Le genre attribué à cette composition, d'après l'exposant, appartiendrait au treizième siècle ; selon nous, il ne peut être attribué qu'au seizième siècle. Ces mosaïques sont d'un bon goût et de bonne exécution.
Nous y remarquons encore un autre Roman de la Rose, mar. rouge, poli ; dorure genre Grolier, mosaïqué de bleu, de vert et de rouge, avec bande mosaïque verte encadrant le dessin.
Un exemplaire des Contes de La Fontaine, en deux volumes in-12°, mar. Lavallière clair, poli ; dorure désignée dix-neuvième siècle, se composant de plusieurs filets formant parquet, dont les milieux sont ornés de fleurs mosaïquées remplies par un pointillé.
Une Plaquette in-12°, mar. Lavallière, poli ; dorure Fanfare, identiquement semblable aux anciens types de l'époque, tels qu'il nous a été donné d'en voir à la Bibliothèque de l'Arsenal.
Un volume in-12°, seizième siècle, Entrée de François Ier à Béziers, mar. bleu clair poli, avec bandes en champ ; genre incunable ; dessin de filets or entrelacés, dont le milieu forme médaillon orné d'un dauphin.
Un volume in-18, mar. rouge, poli : Œuvres du sieur Régnier, dix-septième siècle (1652) ; dorure qui se rapporte au genre Legascon. Les têtes servant de type à ce genre, et qui représentent Legascon lui-même, au lieu d'être faites en pointillé comme sur les originaux qui se trouvent à la Bibliothèque déjà citée, sont pourtant ici représentées par un fer plein.
Un volume in-8° : Ar. Beschet, le Roi chez la Reine, mar. rouge, poli ; dorure, dentelle Duseuil, 1864.
Un volume grand in-8° : le Temple de Gnide, mar. Lavallière poli ; dorure dix-neuvième siècle, composée de filets entrelacés, or, formant des milieux s'alternant de croix mosaïquées et de roses également mosaïquées ; ces mosaïques étaient d'une exécution très difficultueuse, les croix étaient bleues avec milieu rouge et les roses alternativement jaunes ou roses avec feuilles vertes.
La dorure, néanmoins, un peu trop chargée, empêchait de reconnaître les nuances de la mosaïque.
Un volume grand in-8° : Dorat, les Baisers précédés du mois de mai, mar. bleu azuline, poli ; dorure, dentelle genre Derome.
Un volume in-8° : Dorat, Fables nouvelles (La Haye, 1773), mar. rouge, poli, pièces vertes ; dorure, dentelle genre Derome.
Un volume in-18, mar. vert clair : Voltaire, la Pucelle (Londres, 1780), genre Duseuil.
Un volume in-8° : Œuvres françoises de Jean de la Jessié, mar. rouge poli ; dorure Padeloup ; au milieu du plat, les armes de la chevalerie représentant une colonne surmontée d'un casque de chevalier.
Plusieurs de ces volumes avaient des intérieurs avec dessins, filets mosaïqués, etc.
Nous devons constater que la dorure de tous ces volumes étant très fournie en or à la couchure, avait un beau brillant et surpassait aussi, sous ce rapport, tout ce qu'en fait de dorure nous avons vu à l'Exposition.
M. Lortic est porté sur la liste des récompenses sous la désignation : M. Lortic, 10e groupe, livres et manuscrits. M. Lortic a obtenu la médaille de progrès. […]
Nous regrettons aussi que M. Lortic n'ait pas jugé à propos (sans doute) de faire connaître, à l'exemple de la maison Mame, de Tours, le nom de l'ouvrier qu'il a pu avoir pour coopérateur dans ce travail de dorure, qui semblait être surtout l'objet de son exhibition ; […]
L'on nous affirme que la dorure de la plupart des livres exposés par M. Lortic, a été exécutée par M. Maillard, 165, rue d'Alésia (14e arrondissement). » [sic] (Rapport des délégués de Paris. Ouvriers relieurs à l'Exposition de Vienne. Paris, 1875, p. 27-31)

Exposition universelle de Philadelphie (1876)
Une Saincte Bible en françois (Anvers, Antoine de La Haye, 1541, in-fol.) obtint une médaille à l'Exposition internationale de Philadelphie en 1876.


Vitrine de Lortic
Exposition universelle de Paris (1878) 
À l'Exposition universelle de Paris, en 1878, Lortic obtint une médaille d'or : sa splendide bibliothèque, qui contenait une collection de reliures de luxe du XIIIe au XVIIe siècle, représentait une valeur de plus de 400.000 francs. À la suite de sa belle coopération, il avait reçu la croix de chevalier de la Légion d'honneur, le 20 octobre 1878 : la seconde de la reliure et la première au titre français, celle de Trautz ayant été donnée au titre étranger.

Etiquette de Lortic (coll. Othmer Library)
Depuis 1876, Lortic collait dans le coin gauche du premier contreplat de ses reliures une étiquette représentant huit livres empilés recouverts d'une feuille, tenue par une lampe d'Aladin et portant : « LORTIC RELIEUR DOREUR PARIS ». Sur trois modèles successifs de cette étiquette, les tranches de ces livres portent, de haut en bas, les différentes médailles gagnées lors des différentes expositions universelles : « 1RES », « MÉDAILLES », « AUX EXPOSI. », « LONDRES 1851 », « PARIS – 55 », « VIENNE – 73 » et « PHILADEL76 » ; « PRES MÉDAILLES », « EXPOSITIONS », « LONDRES 1851. », « PARIS 1855. », « VIENNE 1873. » et « PHILADELPHIE 76. » ; « PRES MÉDAILLES », « EXPOSITIONS », « LONDRES 1851. », « PARIS 1855. », « VIENNE 1873. », « PHILADELPHIE 76. », « PARIS 1878. » et « MÉDAILLE D'OR. ». Dans ce dernier modèle, la lampe est surmontée d'une Légion d'honneur, dont le ruban porte : « CH. DE LA LÉGION D'HONNEUR 1878. ».

Ex-libris de Jean Alesson
Cette étiquette, non signée, a vraisemblablement été dessinée par son ami « Jean Alesson », pseudonyme d'Anatole Alès (1840-1903), bibliographe, journaliste et romancier, dessinateur de son propre ex-libris dans le même style et auteur de la Bibliothèque liturgique. Description des livres de liturgie imprimés aux XVe et XVIe siècles, faisant partie de la bibliothèque de S. A. R. Mgr Charles-Louis de Bourbon, Cte de Villafranca (Paris, A. Hennuyer, 1878-1884, 2 vol. in-8).

Signature de Marcellin Lortic
(Coll. Bertrand Hugonnard-Roche)
Autre signature de Marcelin Lortic
Lortic mit fin à son activité en 1884. De ses deux fils aînés qui lui succédèrent, Marcellin Lortic (1852-1928) et Paul-Joseph Lortic (° 1853), qui signèrent « LORTIC FRERES », le premier resta en 1891 le seul propriétaire de l’atelier et signa « M.  LORTIC » ou « LORTIC  FILS ».

Pierre-Macellin Lortic, l'un des plus grands relieurs du XIXe siècle mourut à Paris, en son domicile, 45 rue Denfert Rochereau [XIVe], le 16 avril 1892.



La vente de ses livres rares et curieux, anciens et modernes, la plupart couverts de riches reliures exécutées par lui, dont plusieurs en mosaïque, eut lieu les vendredi 19 et samedi 20 janvier 1894, à l'Hôtel Drouot pour la première partie, et dans les salles de ventes aux enchères de la Librairie Paul-Huard-Guillemin, 28 rue des Bons-Enfants, anciennes Maisons Silvestre et Labitte, pour la deuxième partie : Catalogue de la bibliothèque de feu M. Lortic, relieur-doreur. Première partie [Deuxième partie] (Paris, Ém. Paul, L. Huard et Guillemin, 1894, in-8, 2 parties en 1 vol., [3]-[1 bl.]-IV-75-[1 bl.]-[2]-[2]-20-[2] p., 354 lots).

La vente de la première partie, Théologie [18 lots = 7,5 %], Sciences et Arts divers [12 lots = 5 %], Beaux-Arts [28 lots = 11,7 %], Belles-Lettres [86 lots = 35,8 %], Histoire [60 lots = 25 %], Estampes [36 lots = 15 %], a produit 36.766 francs :



1. La Saincte Bible en françois. Anvers, Antoine de La Haye, 1541. Deux parties en un vol. in-fol. goth. à 2 col.,fig. sur bois. Mar. vert foncé, riches comp. à petits fers et mosaïqués de mar. de diverses couleurs, doublé de mar. r. semé de reines-marquerites en mosaïque de mar. citron et bleu, gardes en moire r., tr. dor., étui de mar. vert doublé de peau de chamois [Lortic]. Valut à Lortic un triomphe à l'Exposition universelle de Philadelphie en 1876. Edition rare de la première traduction française de la Bible entière ; donnée par J. Le Fèvre d'Etaples et censurée par le Parlement. 3.050 fr. à Edmond Lortic.
8. Horæ in laudē Beatiss. Virginis Mariæ. Paris, Geofroy Tory, 1531, in-4, réglé, fig. sur bois, encadr. v. brun ant., riches comp. dorés, tr. dor. Rel. du XVIe siècle fatiguée. Edition très rare ornée de 13 planches gravées sur bois. Rel. de l'époque, dont les plats, richement ornés, portent la marque du « Pot cassé ». 980 fr.
9. Horæ in laudem Beatissimæ Virginis Mariæ. Paris, Regnauld et Claude Chaudière, 1549, gr. in-4, fig. sur bois, mar. brun, fil. à fr., doublé de mar. r., guirlande de feuillage, tr. dor. et ciselée, étui de mar. vert, doublé de peau de chamois [Lortic]. Rarissime édition. 215 fr.




29. La Pratique de l'aiguille industrieuse, du très-excellent Milour Matthias Mignerak anglois, ouvrier fort expert en toute sorte de lingerie. Paris, Jean Le Clerc, 1605, in-4, 72 [et non 70 comme le dit Brunet] pl. sur bois, mar. r., dos orné, fil. doublé de mar. vert, riches comp. dorés à petits fers et au pointillé, genre Le Gascon, tr. dor. [David, Marius Michel doreur]. 350 fr.


33. Les Arts somptuaires. Histoire du costume et de l'ameublement et des arts et industries qui s'y rattachent, sous la direction de Hangard-Maugé, dessins de Clus Ciappori. Paris, 1857-58, 2 vol. in-4, pl. en chromolithog., mar. r., dos orné, fil. et comp., dent. int., tr. dor. [Lortic]. Aux armes et au chiffre du comte de Villafranca. 145 fr.


37. Icones Historiarum Veteris Testamenti. Lyon, Jean Frellon, 1547, in-4, 94 fig. sur bois de Hans Holbein, mar. brun, dos orné, fil., encadr. de fil. entrelacés sur les plats, doublé de mar. bleu, dent. gardes de moire bleue, tr. dor. [Lortic]. 200 fr.


    56. Livre d'architecture contenant plusieurs portiques de différentes inventions, par Alexandre Francine, Florentin. Paris, Melchior Tavernier, 1631, in-fol., 29 pl. sur cuivre, mar. vert, dos orné, large et riche dent. à petits fers, dent. int., tr. dor. [Lortic]. 270 fr.


57. Architectura von Ausztheilung Symmetria und Proportion der fünff Seulen. Nurnberg, Hubrecht et Balthasar Caymor, 1598, in-fol. goth., 203 pl. sur cuivre, mar. brun, dos orné, fil. doublé de mar. r., semé de croix de Malte, tr. dor. [Gruel]. 220 fr.



58. Nouveaux Pourtraitz et Figures de termes pour user en architecture, par Joseph Boillot, Lengrois. Langres, Jean des Preys, s. d. [1592], in-fol., 55 [et non 53 comme dit Brunet] pl. sur cuivre et sur bois, mar. grenat, dos orné, bel encadrement et comp. à fr., doublé de mar. r., dent. tr. dor., étui [Lortic]. 216 fr.
63. Le Rommant de la Rose. S. l. n. d. [Lyon, Guillaume Leroy, v. 1485], in-fol. goth. à 2 col., fig. sur bois, v. ant. éc., dos orné, fil. tr. r. La plus ancienne édition connue de ce poème. Aux armes de la duchesse de Pompadour. 285 fr.
70. Les Faiz (Dictes et Ballades) maistre Alain Charetier. Paris, Pierre Le Caron, s. d. [v. 1489], 2 parties en 1 vol. in-fol. goth. à 2 col., fig. sur bois, mar. r., dos orné, fil., dent. int., tr. dor. [Duru]. 151 fr.


    86. Contes et nouvelles en vers, par M. de La Fontaine. Amsterdam [Paris], 1762, 2 vol. in-8, portr., fig., vign. et culs-de-lampe par Eisen et Choffard, mar. r., dos orné, fil., tr. dor., étuis [Rel. anc.]. Édition dite « des Fermiers généraux ». 535 fr.
    109. Sensuit le preux chevalier art' [Artus] de Bretaigne. Paris, veuve de Jean Trepperel, s. d. [v. 1518], in-4, goth. à 2 col., fig. sur bois, mar. bleu à long grain, dos orné, large dent. et milieu à fr., doublé de tabis vert, dent., tr. dor. [Thouvenin]. Timbre de bibliothèque trois fois répété. 280 fr.
    110. Les Quatre Filz Aymon, ducz de Dordonne. Paris, Jean Bonfons, s. d., in-4 goth., fig. sur bois, mar. r., dos orné, fil., riches comp. de fil. entrelacés et de fers azurés, doublé de mar. bleu, encadr. de feuillages, gardes de moire bleue, tr. dor. et ciselée, étui de mar. vert doublé de peau [Lortic]. 440 fr.
    121. La Peau de chagrin, par M. de Balzac. Paris, Gosselin et Canel, 1831, 2 vol. in-8 en feuilles. Exemplaire formé des épreuves de l'édition originale. Corrections et annotations écrites de la main de Balzac. Bons à tirer signés « H. B. » ou « Bc. ». Non rogné. 269 fr.
    124. Notre-Dame de Paris, par Victor Hugo. Paris, Charles Gosselin, 1831, 2 vol. in-8 en feuilles. Édition originale fort rare, exemplaire formé des épreuves de ce volume, avec variantes, corrections et bons à tirer autographes de Victor Hugo. Non rogné. 2.000 fr.
    143. Œuvres de Voltaire. Paris, Lefèvre, 1829-1844, 70 vol. et 1 vol. de Table gr. in-8, fig. et portr., demi-rel. mar. r. avec coins, dos orné à petits fers, tête dor. non rog. [Capé]. Magnifique et précieux ex. sur grand papier Jésus vélin, auquel on a ajouté plus de 2.100 pièces : dessins originaux, suites de figures publiées et portraits. 9.350 fr.
    153. Le Premier (et Second) Volume de la Thoison d'or, par le Père Guillaume. Troyes, Nicolas Le Rouge, 1530, 2 tomes en 1 vol. in-fol. goth., mar. r., dos et plats couverts d'entrelacs de mar. noir, bleu et vert, doublé de mar. bleu, semé de croix de saint André et de fleurs de lis, gardes de moire bleue, tr. dor., étui en mar. brun, doublé de peau de chamois [Lortic]. 450 fr.
    158. Le Rozier historial de France contenant deux Roziers. Paris, 1522, in-fol. goth. à 2 col., fig. sur bois, mar. r. jans., dent. int., tr. dor. [Thibaron-Joly]. Première édition de cet ouvrage attribué à Estienne Porchier ou à Pierre Chenisot. 211 fr.
    165. Cest lordre qui a esté gardée à Tours pour appeler devant le roy nostre souverain seigneur ceulx des troys estatz de ce royaume. S. l. [Paris, Jean Dupré ?], 1483, in-fol. goth., mar. brun, dos orné, comp. d'entrelacs dorés et à fr., encadr. à fr., dent. int., tr. dor. [Lortic]. 315 fr.


166. C'est l'ordre qui a esté tenu à la nouvelle et joyeuse entrée, que […] le Roy treschrestien Henry deuzième de ce nom, a faicte en la bonne ville et cité de Paris. Paris, Jacques Roffet, s. d. [1549], 2 parties en 1 vol. in-4, 11 pl. gravées sur bois, mar. La Vallière, encadr. à fr., doublé de mar. r., encadr. et milieu de guirlandes de feuillage, semé de fleurs de lis et d'H couronnés, tr. dor., étui de mar. noir doublé de peau de chamois [Lortic]. Le plus beau livre d'entrée des rois de France. 470 fr.


167. Bref et sommaire recueil de ce qui a esté faict et de l'ordre tenüe à la joyeuse et triumphante entrée de […] tres-chrestien Prince Charles IX. Paris, Imprimerie de Denis du Pré, pour Olivier Codoré, 1572, 4 parties en 1 vol. in-4, fig. sur bois, mar. r., dos orné et mosaïqué, fil. comp. et entrelacs en mosaïque de mar. bleu, vert, jaune et blanc, doublé de mar. bleu, semé de fleurs de lis et de doubles C couronnés, armes de France au centre, gardes de moire bleue, tr. dor. et ciselée, étui de mar. vert doublé de peau de chamois [Lortic]. 600 fr.
183. Hystoire agrégative des annales et cronicques d'Anjou. Paris, Anthoyne Couteau, imprimeur, pour Charles de Boigne et Clément Alexandre, libraires à Angers, 1529, in-fol. goth. à longues lignes, lettres ornées, mar. r., dos et plats ornés d'entrelacs et de comp. à fr., doublé de mar. bleu, semé de fleurs de lys, gardes de moire bleue, tr. dor., étui de mar. bleu doublé de peau de chamois. [Lortic]. Marque de Galliot du Pré au titre. 215 fr.


189. Le Premier [Second et Tiers] Volume des illustrations de la Gaulle Belgique. Paris, François Regnault, 1531-1532, 3 tomes en 1 vol. in-fol. goth. à 2 col., mar. r., dos et plats ornés d'entrelacs en mosaïque de mar. noir et bleu, doublé de mar. vert, encadr. de guirlandes de feuillage, gardes de moire verte, tr. dor., étui de mar. vert doublé de peau de chamois [Lortic]. Marque de Galliot du Pré à chaque titre. 500 fr.

Les exemplaires de la deuxième partie, Théologie, Jurisprudence, Sciences, Chasse et Beaux-Arts [24 lots = 21 %], Belles-Lettres [64 lots = 56,1 %] et Bibliographie et Reliure [26 lots = 22,8 %], étaient, pour certains, des doubles, et, pour la plupart, moins précieux ou incomplets ; plusieurs étaient dépareillés ; quelques-uns étaient préparés pour la reliure. On y remarquait de nombreux catalogues de vente aux enchères : Soleinne, Bertin, Solar, Morante, Essling, Bearzi, Benzon, Double, Grésy, Fontaine, Martin, Gruel, etc.




Son fils Edmond Lortic (1861-1900), qui avait hérité de l'activité de libraire et qui s'était installé 60 rue de Richelieu [IIe], décéda prématurément à Bagnères-de-Bigorre [Hautes-Pyrénées], le 14 août 1900. Ses livres furent vendus à Drouot, du jeudi 6 au samedi 8 décembre 1900 : Catalogue des livres anciens et modernes, manuscrits et imprimés, estampes et dessins, composant la librairie de feu M. Edmond Lortic. Première partie (Paris, Henri Leclerc, 1900, in-8, [3]-[1 bl.]-65-[1 bl.]-[1]-[1 bl.]-[1]-[1 bl.] p., 416 lots). Le résultat de cette vente dépassa de beaucoup les prévisions : le total de la vente atteignit 62.531 francs.

Son fils aîné, Marcellin Lortic, déménagea dans le VIe arrondissement, 50 rue Saint-André-des-Arts, puis 27 rue Guénégaud , dans un immeuble bâti en 1774.
















1 commentaire:

  1. MEA MAXIMA CULPA : Jules Domont avait, hélas, un homonyme, né aussi à Amiens, la même année 1847 ! C'est ce que nous révèle son acte de décès. CORRECTION FAITE.

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